Des paysages qui vous coupent le souffle

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9. Dans la vallée

Karakol, Kirghizistan (26/09/2006)

1

 Och
(13/09/2006)

2

 Jalal-Abad
(14/09/2006)

3

 Bichkek
(15/09/2006)

4

 Ozero Song-Kël’
(16/09/2006)

5

 Cholpon-Ata
(20/09/2006)

6

 Karakol
(22/09/2006)

7

 Altynarasan
(23/09/2006)

8

 Lac Ala-Kol
(24/09/2006)

9

 Karakol
(26/09/2006)

10

 Bichkek
(29/09/2006)

11

 Och
(05/10/2006)

12

 Col du Jiptyk
(06/10/2006)

13

 Irkeshtam
(16/10/2006)

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Nous quittons les traces de tracteur qui nous assuraient une piste carrossable. Elles disparaissent aussi soudainement qu'elles surgirent, voilà une demi-heure ; à se demander si le véhicule a été héliporté, ou bien monté et démonté sur place, tel une yourte quand vient l'hiver.

Nous nous rapprochons du ruisseau qui a creusé la vallée et que nous suivons depuis quelques heures : des sous-bois, une mousse vert-pomme, des épines de pins, des traces de sabots et de bouse (des bouses fraîches aussi). Le chemin se rétrécit, les berges de même; nous allons bientôt tomber face à un surplomb d'une vingtaine de mètres qui nous bloque le passage. Hum hum… Et dire que la route normale court juste en face, sur la rive opposée, la route que nous avons choisie d'éviter en début d'après-midi car, quoi !, nous sommes de vrais sportifs et nous aimons les chemins broussailleux, les forêts, les bosses et les creux… et les surplombs.

Mais revenons à l'état présent et à nos deux voyageurs dont le destin tente d'entraver la progression. Le sentier crochète à droite. Nous le fouillons et escaladons une pente a 80%, puis 80 degrés. Nous jurons. Nous nous hissons de la dizaine de mètres qui nous met face au vide. Ou plutôt à une sente de bouquetin qui se devine à mi-hauteur du surplomb, agrippée on ne sait trop comment, à son flanc pentu. Nous avançons. Rien ne nous arrête. Les sacs sont quasiment couchés contre la pente, nous tâtons deux fois le terrain avant de poser le pied. Je ne sens d'ailleurs plus de douleur, le sportif s'est transformé en intellectuel et les questions métaphysiques m'assaillent… Et parmi elles "Est- ce qu'une fille passerait ?"…

Le retour aura duré 6 heures au lieu des 4 par la route normale, mais Dieu que nous sommes contents d'être finalement dans nos chambres. Ca vaut le détour.

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